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Des chercheurs ont identifié sur Mars des couches de glace d’eau dépassant une épaisseur de 3 kilomètres.

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 Mars
Images d’illustration / DaLL-e

Actuellement, Mars est réputée pour son caractère aride, sec et poussiéreux, apparaissant comme l’opposé de la Terre, dont la surface est riche en eau et teintée de bleu-vert. Cependant, dans un passé lointain, l’eau a modelé la surface de Mars, sculptant des canaux pour les rivières et laissant des traces de lits de lacs.

Bien que la poussière recouvre la planète rouge, l’eau demeure présente, emprisonnée dans d’immenses blocs de glace situés sous la surface.

Bien que des dépôts de glace aient déjà été repérés près des calottes polaires martiennes, une révélation récente de l’Agence spatiale européenne (ESA) indique que d’importants dépôts de glace se dissimulent sous une mystérieuse élévation de poussière baptisée Formation Medusae Fossae (MFF).

Formation Medusae Fossae (MFF) sur Mars, où une couche sèche de poussière cache des dépôts de glace d’eau. Le rouge indique la glace la plus épaisse. (Photo : Institut des sciences planétaires/Institution Smithsonian )

La datation récente de l’existence de ces dépôts de glace provient de la sonde spatiale Mars Express de l’ESA. En 2007, cette sonde a utilisé sa technologie radar MARSIS pour explorer la région, dévoilant quelque chose enfoui sous les monticules de poussière en constant mouvement.

Le fait que la poussière ne s’accumule pas davantage et ne se compacte pas suggère la présence de quelque chose en dessous. Les données actualisées du radar MARSIS indiquent maintenant que ces dépôts peuvent atteindre jusqu’à 3,7 kilomètres d’épaisseur.

Thomas Watters de la Smithsonian Institution, à la tête de cette recherche sur Mars, explique : « De manière intéressante, les signaux radar correspondent à ce que nous anticipons pour des couches de glace et ressemblent à ceux que nous observons aux calottes polaires de Mars, connues pour être très riches en glace. »

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La ligne montre une étendue de surface où le radar a révélé la glace d’eau en dessous. 
(Photo :  CReSIS/KU/Institution Smithsonian )

Les dépôts de glace se révèlent d’une ampleur considérable.

En cas de fonte, l’eau engendrerait une couche océanique peu profonde sur la surface de Mars, atteignant de 1,5 à 2,7 mètres de profondeur, un volume comparable à celui de la mer Rouge.

Cette récente analyse remet en question notre compréhension de la Formation Medusae Fossae, suscitant autant d’interrogations que de réponses, comme l’a souligné Colin Wilson, scientifique du projet de l’ESA, dans un communiqué.

Il se demande : « Depuis combien de temps ces dépôts de glace ont-ils pris forme, et à quoi ressemblait Mars à cette époque ? Si la nature de ces dépôts est confirmée comme étant de la glace d’eau, leur ampleur monumentale pourrait altérer notre perception de l’histoire climatique de Mars. Tout réservoir d’eau ancienne constituerait une cible captivante pour l’exploration, que ce soit par des missions humaines ou robotiques. »

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L’Eumenides Dorsum au sein du MFF. 
(Photo :Caltech/JPL Global CTX Mosaïque de Mars/Smithsonian Institution )

Il est possible que ces dépôts se soient formés à une époque où l’alignement des pôles de Mars différait de la configuration actuelle, étant donné que de la glace est déjà présente sous les pôles actuels. Bien que les défis technologiques actuels rendent difficile l’accès et l’exploration de ces dépôts enfouis sous d’épaisses couches de poussière, l’importance de l’eau demeure cruciale pour tout projet d’avenir sur Mars.

Depuis un certain temps, les scientifiques ont convergé vers la conclusion de la présence d’eau sur Mars. Toutefois, la localisation de cette ressource vitale dans ces vastes dépôts de glace offre des informations plus approfondies sur l’environnement passé de la planète.

Publié par Laurent tourelle

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