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N47BA : l’avion qui a continué à voler alors que tous les passagers étaient probablement décédés

Image par G.C. de Pixabay

Le vol fantôme du N47BA

Le 25 octobre 1999, un Learjet 35, immatriculé N47BA, s’est envolé d’Orlando, en Floride, en direction de Dallas, au Texas. À bord se trouvaient des personnalités de renom, dont la légende du golf Payne Stewart, l’ex-quarterback Robert Fraley, et des associés proches de Stewart. L’avion était un jet privé conçu pour des vols de trois heures sans difficulté.

Cependant, après avoir atteint l’altitude prévue de 11 900 mètres, l’avion a cessé de communiquer avec le contrôle aérien, ce qui a déclenché une série d’événements inquiétants.

L’alerte et l’interception militaire

Peu après avoir atteint les 7 000 mètres, le dernier contact radio a eu lieu, mais aucune réponse n’a suivi malgré plusieurs tentatives. Cette situation a mis en alerte les autorités militaires, et un F-16 a été envoyé pour intercepter l’avion. Lors de l’inspection visuelle, l’avion volait en ligne droite sans dommages visibles, mais les hublots opaques empêchaient toute identification de l’équipage.

Plusieurs interceptions ont eu lieu, et les autorités ont envisagé des mesures drastiques, bien que le Pentagone ait finalement exclu l’option d’abattre l’avion. Le Premier ministre canadien Jean Chrétien a, cependant, révélé que l’avion aurait été abattu s’il pénétrait dans l’espace aérien canadien.

La fin tragique du vol N47BA

Avec seulement quatre heures et demie de carburant, le Learjet a progressivement perdu de l’altitude et a fini par chuter en spirale. Des témoins ont rapporté qu’il se dirigeait vers le sol à grande vitesse, avant de s’écraser dans le Dakota du Sud, provoquant une explosion massive qui a anéanti l’avion.

La cause probable du drame : une dépressurisation de la cabine

Il a été déterminé qu’une dépressurisation de la cabine s’était produite après le dernier contact radio. Bien que les raisons de cette dépressurisation restent floues, elle a privé l’équipage d’oxygène, provoquant une hypoxie et une perte de conscience. Les passagers et pilotes, incapables de réagir, ont succombé à l’absence d’oxygène.

Dans des situations de dépressurisation rapide ou progressive, la diminution de l’oxygène dans la cabine peut provoquer une perte de connaissance chez les passagers et l’équipage, les rendant incapables de maintenir le contrôle de l’avion. C’est probablement ce qui a permis au pilote automatique de maintenir la trajectoire rectiligne pendant près de quatre heures, jusqu’à ce que l’avion tombe en panne sèche.

L’héritage du tragique accident

Les enregistrements de la boîte noire ont montré que personne n’était éveillé durant les dernières minutes du vol. Bien que la dépressurisation reste inexpliquée, cet incident a marqué un tournant dans la sécurité aérienne. Un mémorial a été érigé à l’endroit du crash, en hommage aux victimes, et Payne Stewart a été intronisé au Temple de la renommée du golf mondial.

Malgré toutes les investigations, la cause exacte de l’incident reste un mystère. Le vol N47BA reste l’un des plus énigmatiques de l’histoire de l’aviation.

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Publié par Laurent tourelle

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