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Un robot sous-marin a fait une découverte extraordinaire au Chili en identifiant plus de 100 nouvelles espèces marines

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nouvelles espèces marines
Un Chaunacops (un genre de poisson osseux de la famille des crapauds de mer Chaunacidae) est observé à une profondeur de 1 388,65 mètres sur le mont sous-marin SF2, à l’intérieur du parc marin de Nazca-Desventuradas.  (Photo : Institut océanique Schmidt, CC BY-NC-SA )

100 nouvelles espèces marines ont été découverts au Chili. À l’ère de l’information largement disponible et des progrès technologiques, il est tentant de penser que les scientifiques ont exploré tous les recoins de la Terre. Pourtant, l’océan demeure largement méconnu. Selon l’UNESCO, seulement 5 % de sa superficie a été explorée. Récemment, en janvier et février, une équipe de scientifiques dirigée par Javier Sellanes et Erin Easton, et soutenue par le Schmidt Ocean Institute, a entrepris une expédition dans une région isolée du Pacifique sud-est. Cette mission a permis de découvrir des mondes marins étranges et jusqu’alors inconnus. Avec l’aide précieuse d’un robot sous-marin, plus d’une centaine de nouvelles espèces potentielles ont été mises au jour.

Le ROV SuBastian, un véhicule télécommandé capable d’explorer des profondeurs de 4,2 km, a permis à l’équipage du Falkor de découvrir une diversité étonnante d’espèces dans les chaînes de montagnes sous-marines, connues sous le nom de crêtes, au large des côtes du Chili. Ces crêtes, telles que Salas y Gómez, Nazca et Juan Fernandez, abritent plus de 200 monts sous-marins formés par l’activité volcanique.

Chaque mont sous-marin offre un habitat à une communauté marine unique, comprenant des espèces à longue durée de vie, à croissance lente et à reproduction lente, introuvables ailleurs. Ces espèces sont particulièrement vulnérables aux dommages causés par les activités humaines et les perturbations océaniques.

Le véhicule télécommandé (ROV) SuBastain est déployé depuis le navire de recherche Falkor (également) au début d’une plongée scientifique.  (Photo : Alex Ingle / Institut océanique Schmidt,  CC BY-NC-SA )

Parmi les spécimens collectés lors de l’expédition, l’équipe pense avoir découvert de nouvelles espèces de homards trapus, caractérisés par des bras plus longs que le corps, ainsi que des oursins qui rappellent des cactus. En outre, ils ont mis au jour des vertébrés tels que le poisson Chaunacops, également connu sous le nom de poisson-cercueil. Ce dernier ne survit qu’à des profondeurs très importantes en demeurant immobile sur le fond marin pendant la majeure partie de son existence.

Bien que les images captivantes d’une vie marine aux couleurs éclatantes et d’aspect extraterrestre soient fascinantes en soi.

Les données recueillies lors de cette expédition joueront un rôle important dans les efforts de conservation.

En 2016, le Chili a interdit le chalutage de fond dans les monts sous-marins relevant de sa juridiction, mais la majeure partie de l’océan se trouve en dehors des frontières nationales. Ainsi, des efforts internationaux sont nécessaires pour protéger ces chaînes de montagnes océaniques extraordinaires.

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Un calmar coup de fouet rarement vu (Mastigopsis hjorti) documenté à 1 105 mètres de profondeur après avoir été encré au mont sous-marin 17 (Ikhtiandr) dans la crête de Nazca. 
(Photo : ROV SuBastian / Schmidt Ocean Institute, 
CC BY-NC-SA )

L’espoir est que cette expédition contribuera à établir des zones marines protégées en vertu du Traité sur la haute mer de l’ONU de 2023, ce qui limitera encore davantage le chalutage de fond, une méthode de pêche destructrice pour les récifs coralliens et les espèces marines capturées de manière non discriminatoire.

Dans les années à venir, les scientifiques travailleront pour confirmer l’identification des spécimens collectés par le ROV SuBastian en tant qu’espèces jusqu’alors inconnues. Une autre expédition dans les monts sous-marins est déjà en cours, mobilisant l’équipage du Falkor. En attendant, nous pouvons tous admirer la beauté encore à découvrir sous les vagues de la mer.

L’équipage du  Falkor a (également)  passé un peu plus d’un mois au large des côtes chiliennes et découvert des centaines d’animaux sous-marins.

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Un corail en spirale documenté à 1 419 mètres de profondeur sur le mont sous-marin JF1, dans les limites de la zone marine protégée à usages multiples de Mar de Juan Fernández, au large des côtes centrales du Chili.  (Photo : ROV SuBastian / Schmidt Ocean Institute,  CC BY-NC-SA )

Cette expédition a donné lieu à des images de créatures marines rarement observées, comme le calmar coup du lapin, ainsi que d’animaux que l’on croyait jusqu’alors inconnus.

Un homard trapu documenté dans le corail à une profondeur de 669 mètres sur le mont sous-marin JF2. 
Un groupe international de scientifiques à bord d’une récente expédition du Schmidt Ocean Institute pense avoir découvert plus de 100 nouvelles espèces vivant sur les monts sous-marins au large des côtes du Chili, notamment des coraux des grands fonds, des éponges siliceuses, des oursins, des amphipodes et des homards trapus.  (Photo : ROV SuBastian / Schmidt Ocean Institute,  CC BY-NC-SA )
Oursins oblongs Dermechinus documentés à une profondeur de 516 mètres sur le mont sous-marin JF2. 
Un groupe international de scientifiques à bord d’une récente expédition du Schmidt Ocean Institute pense avoir découvert plus de 100 nouvelles espèces vivant sur les monts sous-marins au large des côtes du Chili, notamment des coraux des grands fonds, des éponges siliceuses, des oursins, des amphipodes et des homards trapus.  (Photo : ROV SuBastian / Schmidt Ocean Institute, 
CC BY-NC-SA )

Il faudra plusieurs années pour confirmer que certaines espèces sont nouvelles.

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Erin Easton (scientifique en chef, Université du Texas Rio Grande Valley) et Elyssia Gonzalez (étudiante, Université du Texas Rio Grande Valley) travaillent ensemble dans le laboratoire principal du navire de recherche Falkor (également). (Photo : ROV SuBastian / Schmidt Ocean Institute, CC BY-NC-SA

L’expédition a exploré des monts sous-marins qui n’avaient jamais été étudiés auparavant.

Institut Schmidt Océan : Site Web | Facebook | Instagram

Publié par Laurent tourelle

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