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Paul Alexander, surnommé « L’homme au poumon de fer », est mort.

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Paul Alexander

Paul Alexander, connu sous le nom de « Polio Paul », du Texas, a tragiquement rendu l’âme à l’âge de 78 ans, laissant derrière lui un héritage de vie inspirant. Son décès survenu le 11 mars 2024 a été annoncé via une mise à jour sur sa page GoFundMe, où des fonds étaient collectés pour ses soins médicaux.

Philip, le frère de Paul, a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont généreusement contribué à la collecte de fonds, soulignant que cela avait permis à Paul de vivre ses dernières années sans soucis financiers. Il a également noté que les fonds serviraient à couvrir les frais des funérailles, offrant ainsi un soulagement pendant cette période difficile.

Les témoignages de soutien et d’inspiration partagés par de nombreuses personnes ont profondément touché la famille, qui exprime une immense reconnaissance envers tous ceux qui ont été touchés par la vie de Paul.

Le 27 février, un TikTok d’Alexandre a annoncé qu’il avait été admis d’urgence à l’hôpital en raison du COVID-19, une situation potentiellement grave pour quelqu’un souffrant de complications de santé préexistantes. Cependant, il n’a pas été confirmé si sa mort était liée à cette infection.

Alexandre était connu pour être l’une des deux personnes aux États-Unis à vivre avec un poumon d’acier, un dispositif respiratoire vital pour les survivants paralysés de la polio.

Paul Alexander
Pixabay et Pexels

Il a contracté la polio à l’âge de six ans, durant l’été 1952, lors d’une épidémie qui a dévasté sa ville natale de Dallas, au Texas. À cette époque, il n’existait pas de vaccin efficace contre le virus de la polio, ce qui a entraîné une propagation rapide de l’infection. Les cas à Dallas ont contribué à une épidémie plus vaste aux États-Unis, avec près de 58 000 cas signalés dans tout le pays.

La poliomyélite est une maladie infectieuse causée par un virus transmissible d’une personne à l’autre. Dans certains cas, le virus peut attaquer le système nerveux central, entraînant la destruction des motoneurones et provoquant une paralysie. Bien que la paralysie soit souvent temporaire, environ une personne sur 200 développe une paralysie permanente. Malheureusement, Alexander était l’un de ces cas rares et il était incapable de bouger son corps du cou vers le bas.

Bien que leurs poumons puissent fonctionner normalement, les survivants de la polio paralysés peuvent avoir des difficultés respiratoires en raison de la paralysie des muscles de la poitrine et du diaphragme. Pour pallier ce problème, Alexander a été placé dans un « poumon de fer », une machine qui applique une pression négative sur le patient à l’intérieur. Ce respirateur mécanique aide le patient à inspirer en pompant l’air hors de la machine, permettant à sa poitrine de se dilater. Lorsque l’air est renvoyé dans la machine, le patient expire.

Alexander a passé environ 70 ans de sa vie dans ce poumon d’acier. Il pouvait sortir de la chambre pendant deux ou trois minutes grâce à une technique qu’il avait développée lui-même, qu’il appelait la « respiration de grenouille ». Cela impliquait d’avaler de petites quantités d’air en utilisant les muscles de sa gorge pour forcer l’air dans ses poumons. Cependant, cette méthode n’était pas une solution à long terme et la majeure partie de sa journée était passée allongée horizontalement à l’intérieur de la chambre mécanique

Malgré ses défis, Alexander a poursuivi ses études en droit à l’Université du Texas, réussissant à passer le barreau en 1984 pour devenir avocat. Pendant cinq ans, il a consacré son temps à écrire son autobiographie intitulée « Trois minutes pour un chien : ma vie dans un poumon de fer », en utilisant un ordinateur avec un crayon tenu dans sa bouche.

Dans sa dernière aventure, Alexander a rejoint TikTok pour partager des récits et répondre aux questions de ses admirateurs, une initiative qui l’a également aidé à couvrir ses frais médicaux.

Sur sa page GoFundMe, on peut lire : « Paul, tu nous manqueras, mais ta mémoire perdurera. Merci d’avoir partagé ton histoire avec nous. »

Publié par Laurent tourelle

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