in

L’animal vivant le plus longtemps sur notre planète peut vivre plus de 2 000 ans

Partager la publication

Le détenteur du record de longévité parmi les espèces vivantes sur Terre est bien loin d’être le requin du Groenland.

Le requin du Groenland est souvent considéré comme emblématique des animaux à longévité exceptionnelle, et à juste titre. En tant que vertébrés affichant la plus grande longévité sur Terre, ils croissent à un rythme extrêmement lent dans leur habitat glacial de l’Arctique. Cependant, lorsque l’on parle des créatures les plus durables de la planète, les requins du Groenland ne sont pas en tête de liste.

Même si on les qualifie de « biologiquement immortels », les méduses immortelles ne sont pas réellement exemptes de la mort.

Malheureusement, être « biologiquement immortel » ne signifie pas que la méduse immortelle ne peut pas mourir.

Le quahog océanique, une palourde au look plutôt ordinaire atteignant environ 5 centimètres (2 pouces) de taille, peut prendre plus de 200 ans pour atteindre cette taille. Le spécimen le plus ancien enregistré a atteint l’âge impressionnant de 507 ans, surpassant même le requin du Groenland en longévité. Cependant, il reste à noter que le quahog océanique est le plus vieux animal non colonial connu.

Pourtant, le monde regorge d’animaux remarquablement anciens.

Prenons par exemple une éponge de la taille d’un minivan.

Image d’illustration / Pixabay

En 2015, des scientifiques ont découvert la plus grande éponge jamais enregistrée à une profondeur de 2 133 mètres près du monument national marin de Papahānaumokuākea au large d’Hawaï.

Les organismes coloniaux comme cette énorme éponge ont une croissance lente, ce qui signifie qu’ils doivent avoir un âge avancé pour atteindre de telles tailles. Bien que l’âge exact de cette éponge record ne soit pas confirmé, la National Oceanic and Atmospheric Administration rapporte que les éponges peuvent vivre plus de 2 300 ans.

Ensuite, il y a la méduse « immortelle », Turritopsis dohrnii.

Wikipédia

Un petit organisme avec un penchant curieux pour la vie. Bien qu’elle soit à peine plus grande qu’un ongle rose, cette méduse a une caractéristique unique : elle refuse tout simplement de mourir, d’où son nom. Lorsque blessées ou affamées, les méduses immortelles coulent vers le fond de la mer et commencent à se décomposer.

Cependant, au lieu de mourir de manière conventionnelle, leurs cellules se réagglutinent pour créer des polypes (le premier stade de la vie des méduses). Cela les rend « biologiquement immortelles ». Cependant, T. dohrnii ne vit pas éternellement, car une fois consommée, il n’y a pas de retour en arrière.

La triste histoire de palourde Ming, ainsi nommée d’après la dynastie chinoise, a survécu pendant plus de 500 ans pour finalement rencontrer une fin peu spectaculaire.

Ming, la palourde quahog, a vécu des époques bien mouvementées. Elle a traversé la Renaissance, la révolution industrielle et l’ère d’Internet. Témoin de guerres innombrables et de révolutions sanglantes, elle a observé les empires s’élever et s’effondrer. Et pourtant, après 507 ans d’histoire, c’est un congélateur qui a scellé son destin.

Oui, Ming, la palourde quahog, de l’espèce Arctica islandica, a trouvé la mort après avoir été congelée pour être étudiée par des chercheurs. Bien que ce ne soit pas une fin rare pour ces palourdes, qui sont souvent capturées et consommées commercialement, cela soulève des questions intrigantes sur le nombre d’années d’observations passives de l’évolution humaine que Ming aurait pu offrir.

Requins atomiques

Évoquer les animaux vivant le plus longtemps sur Terre sans mentionner le requin du Groenland, Somniosus microcephalus, serait injuste. Cet animal, qui semble figé dans le temps depuis ses ~400 ans, doit en partie son évaluation d’âge à la bombe atomique. En effet, les lentilles oculaires de ces requins portent la marque de ce qu’on appelle « l’empreinte de la bombe », détectable lors de la datation au radiocarbone.

Longévité et petites testicules

Vivre éternellement peut avoir des conséquences complexes en termes de santé, car en général, plus un organisme reste longtemps sur Terre, plus il court le risque de développer des mutations génétiques conduisant à des maladies. Certaines espèces audacieuses, telles que la baleine boréale, ont évolué pour surmonter ce problème, devenant parmi les plus anciennes sur Terre. Cependant, cette adaptation évolutive qui leur a permis de vivre longtemps a pu entraîner des effets secondaires, dont des testicules exceptionnellement petits.

Les baleines boréales (Balaena mysticetus) peuvent vivre jusqu’à 211 ans et plus grâce à un processus unique de duplication génétique qui ralentit la division cellulaire, leur permettant de vieillir sans risque de cancer. Cependant, cela a également un impact sur la fertilité masculine, car le gène CDKN2C associé entraîne une réduction de la taille des testicules et de la production de sperme.

Jonathan, la tortue géante des Seychelles

Le thème marin de longévité se poursuit avec un ajout pour les amoureux de la terre ferme. Jonathan, une tortue géante des Seychelles (Aldabrachelys gigantea hololissa), est devenu l’animal terrestre le plus ancien connu, marquant ainsi une nouvelle ère pour les records de longévité.

En 2022, à l’âge de 190 ans, Jonathan a décroché la couronne convoitée de la plus vieille tortue du monde, surpassant ainsi Tu’i Malila, une tortue radiée qui s’était éteinte à l’âge de 188 ans en 1965. Cette nomination a été officiellement enregistrée par le Guinness World Records, qui a également souligné que l’estimation prudente de son âge pourrait le rendre encore plus vieux.

Alors, la prochaine fois que vous célébrez un anniversaire, rappelez-vous que vos jalons ne rivalisent pas avec les incroyables histoires de longévité de ces créatures.

Publié par Laurent tourelle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Il ne reste que 10 individus dans le monde: le mammifère marin le plus rare sur Terre est au seuil de l’extinction

Un embryon de dinosaure admirablement conservé trouvé à l’intérieur d’un œuf fossilisé