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Le tigre de Java n’est peut-être pas éteint, suggère une analyse ADN des cheveux

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Le tigre de Java

Les grands félins, supposément éteints depuis les années 1980, pourraient avoir survécu, selon de récentes découvertes. Une analyse récente de l’ADN suggère qu’une espèce de tigre indonésien, déclarée éteinte, pourrait encore être en existence. Bien que davantage de recherches soient nécessaires pour confirmer cette hypothèse, les défenseurs de l’environnement voient désormais un espoir renouvelé quant à la présence potentielle du tigre de Java, vagabondant dans les forêts de l’île.

Classé comme éteint sur la Liste rouge de l’UICN en 2008, le tigre de Java (Panthera tigris sondaica) a fait l’objet de quelques observations sporadiques depuis lors, mais aucune preuve tangible n’a été trouvée pour les corroborer. Cependant, en 2019, des habitants ont signalé la présence d’un animal ressemblant à un tigre de Java près du village de Cipendeuy, dans la forêt du sud de Sukabumi, à l’ouest de Java. Ils ont trouvé un unique poil sur une clôture voisine, aux côtés d’empreintes de pas et de marques de griffes.

L’analyse des poils découverts suggère qu’ils proviennent bien d’un tigre de Java, mais leur existence doit encore être confirmée par des recherches complémentaires. L’équipe de chercheurs conclut que la question de la présence continue du tigre de Java dans la nature nécessite des études génétiques et des observations sur le terrain supplémentaires.

Le tigre de Java
Pixabay images d’illustration

Cette perspective a néanmoins captivé l’attention du public, stimulant les efforts des défenseurs de l’environnement indonésiens pour vérifier si ce félin autrefois considéré comme « éteint » est encore bel et bien vivant.

Satyawan Pudyatmoko, un responsable du ministère indonésien chargé de la conservation, a déclaré à Reuters : « La recherche a engendré des spéculations sur la possible survie du tigre de Java dans son habitat naturel. » Il a ajouté que des mesures ont été prises et continueront d’être entreprises pour enquêter sur cette question.

Ces mesures comprennent la mise en place de pièges photographiques, des analyses approfondies de l’ADN, ainsi que des consultations avec des experts en génétique pour identifier d’éventuels spécimens vivant encore dans la nature.

Le tigre de Java, originaire d’Indonésie, était l’une des trois sous-espèces de tigres présentes dans le pays, les deux autres étant le tigre de Bali et le tigre de Sumatra. Malheureusement, le tigre de Java a été déclaré éteint par l’UICN en 2008, avec la chasse et la destruction de son habitat identifiées comme des facteurs majeurs de son extinction.

Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont analysé l’ADN mitochondrial, hérité de la mère et situé en dehors du noyau, à partir d’échantillons de poils présumés appartenant à un tigre de Java. Ces échantillons ont été comparés à celui d’un spécimen de musée datant de 1930. Les résultats ont montré que les poils provenaient bien d’un tigre de Java et étaient génétiquement liés au spécimen de musée.

Que cette sous-espèce survive encore à l’état sauvage reste à confirmer. Cependant, les efforts suscités par cette découverte pourraient bientôt nous éclairer à ce sujet. Si la présence de tigres de Java est confirmée, il sera crucial de prendre des mesures pour les protéger.

Satyawan Pudyatmoko, responsable du ministère indonésien chargé de la conservation, a souligné que si la présence de cette espèce est confirmée, elle bénéficiera certainement d’un statut de protection. Il a également noté que la préservation de ces tigres nécessitera l’engagement de toute la société.

L’étude est publiée dans la revue Oryx .

Publié par Laurent tourelle

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